En consultant notre site, vous avez sans doute remarqué ce p·o·i·n·t médian qui parsème nos pages, nos articles de blog et tous nos supports de communication. Nous avons en effet choisi d’utiliser l’écriture inclusive, dont le point médian est la forme la plus visible. Par exemple, on mentionne « un·e apprenant·e » ou « des employé·e·s ».
Pourquoi ce choix ? Vous avez sûrement déjà eu à faire à des documents qui emploient des pronoms masculins pour faire référence à des sujets dont le genre n’est pas clair, variable, mixte, voire majoritairement féminin. C’est ce que nous souhaitons éviter. Nous voulons nous adresser à toutes et à tous, et mettre en pratique les valeurs d’égalité, de diversité et d’inclusion que nous prônons.
La langue française évolue, et reflète la société et son époque. L’écriture inclusive est largement utilisée par des médias, des institutions et des marques. Pourtant, elle suscite encore des débats vifs et des réticences. Mais utiliser l’écriture inclusive, est-ce seulement une question de principe ? Loin de là ! Les bienfaits pour votre entreprise sont multiples. Voici comment rendre votre communication inclusive peut décupler le succès de votre entreprise.
Une communication englobante
À Babbel, nous sommes nombreuses à nous identifier au féminin. Alors, dans les communications internes, pourquoi sous-entendre notre présence dans des formes genrées au masculin pluriel ? L’écriture inclusive a pour but de rendre les femmes explicitement visibles. En optant pour ce type de communication dans votre entreprise, vous signifiez aux femmes qu’elles y ont une place, en vous adressant indifféremment aux membres des deux genres.
En gommant les discriminations de genre, l’écriture inclusive se propose comme une communication non-sexiste. Cette dernière encourage à évacuer les stéréotypes et les biais de perception liés à la différence des genres. C’est la puissance du langage : la manière dont nous nommons les personnes et les choses influe sur la manière dont nous les pensons.
Encourager la mixité des équipes
La diversité de genre dans les entreprises est un facteur de compétitivité, qui peut améliorer la performance jusqu’à 15 % (McKinsey). En utilisant l’écriture inclusive, vous statuez sur la volonté de votre structure à promouvoir l’égalité des genres, encore si problématique dans le monde professionnel.
Rappelons quelques faits :
- à poste et temps de travail égal, les femmes en France perçoivent 16,8 % de moins que leurs collègues masculins ;
- elles sont 33 % à occuper des postes de direction en France, un chiffre en hausse, toutefois encore loin de la parité (Grant Thornton).
Dès le recrutement, les annonces inclusives peuvent ainsi attirer davantage de candidatures féminines, un levier particulièrement intéressant dans les secteurs pénuriques.
Être au cœur de son époque
Une communication perçue comme ringarde nuit fortement à l’entreprise. En externe comme en interne, non seulement la cible de la campagne est ratée, mais en plus l’entreprise renvoie une image vieillotte, qui n’a pas su s’adapter aux besoins changeants et à l’évolution de la société.
Des débats forts animent la société autour du féminisme, de l’égalité des genres, du droit à s’identifier et à être reconnu·e dans le genre de son choix ou en tant que personne non-binaire. Ces discussions sont portées par les digital natives, et il y a fort à parier que cette ringardise est ce qu’elles et ils ressentent face à une communication qui ne fait pas l’effort de remettre en cause des règles dépassées, comme ce fameux « masculin qui l’emporte sur le féminin ».
Pensez à Netflix France, Zalando ou encore Décathlon – des marques emblématiques, qui s’adressent en externe à toutes et à tous, y compris la génération Z.
Comment intégrer l’écriture inclusive dans vos communications ?
Adopter une communication inclusive peut faire peur. Les mots à rallonge, les complications pour la transition, la foudre de certain·e·s client·e·s sont autant de raisons d’y aller à reculons. En plus, il n’existe pas (encore ?) de directives concrètes universelles. Il y a bien ce guide du Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, mais chacun·e et chaque structure pioche et compose parmi les possibilités.
Alors comment concilier des messages clairs et efficaces avec des formulations inclusives ?
Voici quelques exemples de ce que nous utilisons à Babbel for Business :
- Le point médian pour ajouter une variante au féminin sur un nom ou un adjectif, au singulier comme au pluriel : « salarié·e », « enseignant·e·s certifié·e·s »
- Des termes neutres, dits épicènes, pour contourner la référence au genre : « des personnes actives » plutôt que « des actif·ve·s »
- La féminisation des métiers : « une ingénieure », « une docteure »
- L’utilisation directe des prénoms et noms de nos client·e·s, en supprimant « Madame » ou « Monsieur »
En toute transparence, pour nous non plus l’adaptation n’a pas été si simple : les missions de rédaction sont complexifiées par le prisme inclusif, la charge de travail pour réviser nos supports a été conséquente et l’obligation de rester tout de même concis·e contraint à des reformulations. Cependant, le sentiment d’être en accord avec nos valeurs nous rend fier·e·s !
Façonner une culture d’entreprise inclusive
Évidemment, la façon d’écrire ne va pas instantanément régler la question paritaire. Il convient aussi de s’attarder sur le choix des designs, une représentation de profils diversifiés, et bien sûr la mise en place d’une culture d’entreprise inclusive et paritaire au sein de votre société. Faire appel à des programmes d’apprentissage qui promeuvent un environnement culturellement diversifié, comme ceux que propose Babbel for Business, s’inscrit également dans cette démarche.
Vous souhaitez encourager un environnement inclusif et culturellement diversifié ? N’hésitez pas à nous contacter.